Date de parution de Eyewear Intelligence :

27/09/23

Description :

La revue Eyewear Intelligence a publié un article sur Satoshi Sekimoto, Maison Sekimoto et la collaboration Lafont x Maison Sekimoto.

Le magazine y dévoile le modèle ouvrage qui sera présenté lors du salon Silmo Paris Le Mondial de l’Optique édition 2023 pour le centenaire de la Maison Lafont.

Traduction de l’article :

Lafont célèbre le « savoir-faire » français, le chic parisien et l’héritage familial pour son 100e anniversaire

Résumer un siècle d’histoire et l’essence d’une entreprise en quelques mots n’est pas une tâche facile, mais lorsque nous avons demandé à Matthieu Lafont, PDG de Lafont, la réponse a été courte et rapide. « Depuis 2023, nous sommes une entreprise familiale indépendante et créatrice de lunettes, attachée au savoir-faire authentique de la lunetterie française. Nous proposons des produits pour tous, de la couleur pour chacun et un chic parisien durable. »

Lors du prochain salon Silmo à Paris, l’entreprise célébrera son 100e anniversaire depuis l’ouverture de son premier magasin à Paris par Louis Lafont, arrière-grand-père de Matthieu et de son frère Thomas, directeur artistique. Pour l’occasion, Lafont a annoncé deux collaborations distinctes avec deux entreprises de mode parisiennes, toutes deux expertes dans leur domaine respectif, pour la création de nouveaux designs de lunettes qui mettent en valeur son expertise centenaire en matière de lunetterie.

Pour le premier partenariat, Lafont s’est associé à Satoshi Sekimoto de Maison Sekimoto, spécialiste basé à Paris des broderies haute couture et Meilleur Ouvrier de France (une reconnaissance nationale de l’artisanat exceptionnel). Sekimoto, initialement formé au Japon et ayant perfectionné son art en France, et Thomas Lafont ont créé ensemble OUVRAGE, un design de lunettes unique avec des perles brodées et des ornements qui décorent la monture comme une robe, disponible en deux couleurs.

La société s’est également associée à Maison Pierre Frey, fabricant de textiles haut de gamme et de tissus d’ameublement fondé en 1935, pour le développement d’une collection de lunettes de soleil, comprenant six modèles. La spécificité de ces montures réside dans le fait que les tissus de Maison Pierre Frey sont insérés entre deux couches d’acétate transparent, à la fois sur le devant et les branches.

La technique rappelle quelque peu les débuts du développement de Lafont en tant que marque de créateur de lunettes sous la direction de Philippe Lafont et de son épouse Laurence au début des années 1970. « À l’époque, nos volumes n’étaient pas suffisants pour commander des acétates de couleurs spéciales, alors notre mère a eu l’idée d’insérer directement des tissus colorés à l’intérieur des montures », se souvient Matthieu Lafont.

« La couleur a toujours été au cœur de la marque, et c’est toujours le cas. Aujourd’hui, quatre-vingts pour cent de notre gamme de couleurs sont exclusives, et nous commandons environ 30 tonnes d’acétate par an », ajoute-t-il. L’offre de l’entreprise comprend environ 150 modèles et 750 références avec des lunettes de vue, des lunettes de soleil et des collections pour enfants. Dans l’ensemble, les lunettes de vue représentent 80 pour cent du volume de l’entreprise.

Conformément à l’engagement de Lafont envers le « savoir-faire » français de la lunetterie, 95 pour cent de la production de l’entreprise est fabriquée en France, externalisée à la manufacture Thierry dans la région du Jura, et 80 pour cent de ses collections sont certifiées Origine France Garantie, une certification française aux critères plus stricts que le label Made in France.

« Le partenariat historique que nous avons avec la famille Thierry a commencé par une poignée de main entre eux et mes parents il y a plus de quarante ans et se poursuit de la même manière aujourd’hui, renforcé par des liens familiaux solides et des relations commerciales basées sur la confiance », nous a confié le dirigeant.

Lafont, qui exploite directement trois magasins à Paris, collabore désormais avec plus de 10 000 opticiens dans le monde, dont 3 000 en France, et, comme le souligne Matthieu Lafont, la confiance est également un élément clé de cette relation commerciale : « Beaucoup de nos clients, notamment aux États-Unis, apprécient que nous soyons une entreprise indépendante avec une approche commerciale stable et à long terme. L’opticien indépendant est au cœur de notre stratégie de distribution. »

L’entreprise exploite ses propres filiales aux États-Unis et au Benelux, deux de ses marchés les plus importants, mais pour le reste du monde, elle s’appuie sur des distributeurs externes. Plusieurs de ces partenaires, comme c’est le cas d’Iwaki Megane au Japon par exemple, distribuent les collections Lafont depuis plus de deux décennies. « L’un des avantages de travailler avec des distributeurs », note Matthieu Lafont, « c’est qu’ils vous incitent toujours à faire mieux. »

En 2022, Lafont a réalisé un chiffre d’affaires annuel consolidé de 23 millions d’euros, les exportations représentant 70 pour cent du total, et l’entreprise emploie 120 personnes dans le monde.

« Nous sommes fiers du développement de notre entreprise familiale au cours du dernier siècle et heureux de célébrer notre héritage familial dans la lunetterie avec ce 100e anniversaire. Nous le considérons comme une étape importante mais aussi comme une pierre angulaire vers l’avenir de l’entreprise », nous a confié Matthieu Lafont.

« La durabilité prend une part de plus en plus importante dans la vie de notre entreprise, de la conception des produits à leur gestion en fin de vie. Nous nous sommes toujours concentrés sur la durabilité de nos montures, notamment grâce au choix des matériaux et à la disponibilité de pièces détachées pour la réparation, mais nous avons également lancé de nouveaux programmes plus récemment », a-t-il poursuivi.

Ces dernières années, Lafont a mis en place un système de recyclage à l’échelle européenne pour les produits retournés à son service client. De plus, les montures invendues sont soit données à des organisations caritatives, soit triées par matériaux – métal, acétate et verres de démonstration – et recyclées.

Depuis 2021, l’entreprise a également commencé à expérimenter un nouveau processus de recyclage de l’acétate avec une usine partenaire en France. Baptisée Creative Upcycling, la technique consiste en la combinaison de vieilles plaques d’acétate avec un matériau d’acétate neuf, dans une proportion de 50/50 et sans utiliser de solvants. Outre le facteur durabilité, le processus permet également d’obtenir des combinaisons de couleurs intéressantes, a commenté Matthieu Lafont.

« Creative Upcycling est, pour le moment, exclusivement utilisé dans des séries limitées », a-t-il conclu, laissant entrevoir une possible expansion de son champ d’application.